Depuis plusieurs années, Robson Green s'est lancé dans une aventure de pêche extrême aux quatre coins du monde, avec pour mission de capturer des poissons d'exception dans les plus grandes destinations de la planète.
L'acteur bien-aimé est contacté par Channel 5 pour présenter une série documentaire de pêche sportive après avoir évoqué son hobby dans une interview.
Au départ, il éprouve certaines réticences surtout d'être plusieurs mois loin de sa famille, et puis, il est acteur, pas présentateur ! Mais mêler ses deux passions : pêcher et voyager, est trop tentant. Plus habitué à la pêche à la truite dans les rivières tranquilles du Nord-Est, Robson a dû prendre beaucoup sur lui physiquement et mentalement.
" Je ne me suis jamais considéré comme un expert de la pêche ni même comme un pêcheur particulièrement expérimenté. C'est l'un de mes principaux défauts. Je pense toujours, oui, c'est vraiment une très bonne idée, sans réfléchir pleinement aux conséquences. Ensuite, quand il est trop tard, la réalité me rattrape. "
"Avant le tournage, le plus gros poisson que j'avais jamais pêché était un saumon de 15 livres (7 kilos). Au final j'ai pris un marlin bleu de 600 livres (272 kg) aux Açores et accroché un espadon de 120 livres (55 kg) qui m'a presque arraché les bras ! J'ai aussi attrapé un thon de 200 livres (91 kg) dont je me suis délecté quelques minutes plus tard en sushis ! "
En Mai 2008, Robson se lance dans l'aventure extrême de sa vie et commence le tournage en Espagne. Dès le départ, rien ne se passe comme prévu. Il ne prend aucun poisson et se sent très mal à l'aise face à la caméra, très inquiet de savoir s'il peut être à la hauteur du challenge de présentateur de la série ou se retrouver complètement dépassé par les événements.
Après plusieurs jours, peu de pellicule étant exploitable pour boucler un épisode, la survie de l'émission est en jeu. Mais Robson sauve le show et décroche le jackpot en pêchant le mythique marlin bleu !
Très fier Robson raconte : Je me sentais comme Santiago, le pêcheur cubain du Vieil Homme et la Mer d'Ernest Hemingway, car attraper le marlin est le nec plus ultra. Ce fut une expérience incroyable, mais je ne suis pas présentateur et les deux premiers jours, j'ai essayé d'imiter Sir David Attenborough allant même jusqu'à parler comme lui. De ce fait, ils ont mis à la poubelle les deux premiers jours de tournage, car ça ne fonctionnait tout simplement pas et puis je suis redevenu le bon vieux Robson. "
Robson a visité le monde entier et a parfois éprouvé quelques grosses frayeurs. Il a férocement bataillé contre requins, espadons, barracudas, poissons Tigre ou poissons-globes toxiques, mais également lutté contre les éléments de la nature en furie.
" J'étais complètement en dehors de ma zone de confort, j'ai été poursuivi par des requins, meurtri douloureusement par des crabes, j'ai pêché le barracuda sous une plate-forme pétrolière, fait de la plongée en apnée et capturé le poisson-chat. C'était une expérience incroyable et en tant que pêcheur, un vrai bonheur. "
Pourtant, sa pire expérience a failli tourner à la tragédie. Pendant la deuxième série, Robson a frôlé la mort à bord du chalutier Ocean Pearl, lors d'une sortie de pêche commerciale à la morue dans le Pacifique Nord au large de Vancouver, au Canada. Malgré le gros temps et son mauvais pressentiment, Robson a embarqué, mais il ne pouvait pas imaginer ce qu'il allait endurer...
Le bateau a été pris dans un ouragan de force 10, luttant pour ne pas chavirer au milieu de vents violents de plus de 100 km/h et des creux de 15 mètres. Le capitaine était persuadé qu'ils allaient tous sombrer corps et âmes...
Epuisé par des heures de travail à capturer et éviscérer les morues par une mer déchaînée, Robson a failli basculé par-dessus bord et dans cette fraction de seconde a pensé à sa femme et son fils. Terrifié, malade, il a cru sa dernière heure arrivée et ne jamais les revoir.
" C'était le moment le plus terrifiant de ma vie, dit-il, j'ai survécu parce que deux pêcheurs courageux sur le chalutier m'ont accroché. Ils m'ont tiré sain et sauf. J'étais physiquement malade. J'étais pétrifié, j'ai pleuré, puis je me suis fâché. Au début, j'étais en colère contre les personnes qui m'avaient presque ôté la vie. Ensuite, je me suis fâché contre moi-même parce que c'était de ma faute. "
" Quand il est devenu évident que l'Ocean Pearl allait naviguer par un temps pareil, j'aurais dû dire, 'Assez, c'est assez, rentrons maintenant avant que quelqu'un meurt'. "
" Je suis un gars qui fait une pause dans son métier d'acteur avec un programme de pêche et qui s'est laissé horriblement - presque fatalement - dépassé par la situation. Je n'aurais jamais permis que cela se produise. Aussi spectaculaires que puissent être les images à l'écran, elles ne justifient pas de risquer nos vies. "
Ce cauchemar a pris fin mais l'expérience reste traumatisante. De retour sur la terre ferme le lendemain, Robson a immédiatement téléphoné à Vania et Taylor en Angleterre, laissant éclater son émotion. " Ils étaient malades d'inquiétude parce qu'ils n'avaient aucune nouvelle de moi depuis trente-six heures. J'ai éclaté en larmes et juste dit, 'tu me manques tellement, je t'aime tellement, je suis tellement désolé d'avoir fait quelque chose d'aussi stupide'. Cela m'a fait réaliser mes responsabilités en tant que père et mari. "
Par la suite, le capitaine de l'Ocean Pearl lui a confié qu'il avait déjà tragiquement perdu plusieurs hommes en mer…
Durant les cinq à six mois de tournage, Robson et son équipe parcourent près de 100.000 kilomètres à travers les cinq continents, de l'Amazone à l'Océan Indien en passant par les jungles de Nouvelle-Guinée, les plaines africaines ou les glaces de l'Arctique. Il faut être aguerri aux décalages horaires, aux changements de climats et aux conditions de vie sur place souvent épiques.
Confort réduit, parfois sans eau ni électricité, promiscuité avec les animaux, et nourritures douteuses. Robson a dîné de tatous, de bananes bouillies, de poulpes crus infects et de soupe d'araignées !! Il a passé nombre de nuits blanches à cause du tapage nocturne de toutes sortes d'animaux. " Le coq chantait à 01h15 et dès l'aube c'était les singes et tous les oiseaux imaginables ! "