Dans l'épisode, Robson se déplace tout le long du Great Whin Sill, une formation géologique particulière qui donne au Northumberland son paysage accidenté et spectaculaire si distinctif. Élément naturel clé des North Pennines, région classée Area of Outstanding Natural Beauty, le Whin Sill se situe dans la partie septentrionale du massif des Pennine dans les comtés de Durham et Northumberland. (détails sur le Whin Sill dans ce doc PDF)
Le Whin Sill s'est formé il y a 295 millions d'années quand l'étirement de la croûte terrestre a provoqué la remontée du magma en fusion vers la surface, sans toutefois l'atteindre. Le magma s'est infiltré sous terre entre des couches plus anciennes de roche sédimentaire, et une fois refroidi et solidifié, a formé le Whin Sill.
Le Whin Sill est fait d'une roche cristalline magmatique très dure et sombre, appelée dolérite et connue localement comme 'whinstone'. Cette couche filon forme une vaste feuille de roche horizontale jusqu'à 80m d'épaisseur, divisée en trois parties créées par trois différents flux de magma à la même époque : Holy Island Sill, Alnwick Sill et Hadrian's Wall-Pennines Sill. Après des millions d'années d'érosion, le Whin Sill est maintenant partiellement exposé à la surface. Les affleurements majeurs apparaissent ainsi sur les falaises spectaculaires de Cullernose Point, aux châteaux de Bamburgh, Dunstanburgh et Lindisfarne, et sur les escarpements du mur d'Hadrien.
Le voyage de Robson commence aux îles Farne, avec l'histoire de Grace Darling (1815-1842), la fille du gardien de phare, dont l'acte d'héroïsme a fait la Une des journeaux du monde entier et fait d'elle l'une des plus grandes "célébrités" de l'époque victorienne.
Robson raconte : "175 ans après, l'histoire d'une jeune fille qui a bravé une tempête dans un petit canot, captive toujours l'imagination des gens. Elle reste une icône de la côte du Northumberland et l'une des plus grandes héroïnes de Grande-Bretagne."
De la fenêtre de sa chambre en haut du phare à Longstone, Grace est témoin du naufrage du bateau à aubes, le Forfarshire, au large de la côte en 1838. Au péril de sa vie, elle participe avec son père au sauvetage des membres de l'équipage dont neuf purent être sauvés sur 62 personnes au total.
Robson rencontre Virginia Mayes-Wright qui s'occupe du musée Grace Darling à l'église du village de St Aidan, où la jeune héroïne est enterrée dans le cimetière. Il interroge pourquoi Grace a tant captivé l'imagination des gens, Virginie lui répond : "Elle incarne les valeurs de l'héroïsme - aller dans l'inconnu, sans savoir si vous allez revenir. C'est, je pense, ce qui touche la corde sensible."
Robson passe une grande partie de l'épisode au château d'Alnwick, qui appartient à la famille Percy, les 'Windsor du Nord', depuis 700 ans. La duchesse de Northumberland, Lady Jane, est son guide pour une visite des jardins et en particulier du Jardin des Poisons, l'une des attractions les plus caractéristiques et originales d'Alnwick.
Robson interroge la duchesse d'où lui est venu l'idée de créer ce jardin qui abrite exclusivement des plantes toxiques et mortelles. Elle lui répond : "Je cherchais ce qui se passait à travers le monde. Partout, il y avait des jardins d'apothicaire et c'était le même concept, sauf qu'on enseigne aux gens les propriétés curatives des plantes, ce que je trouvais 'ennuyeux'. Apprenons-leur comment elles tuent. "
Il est rare que le Home Office (Bureau de l'Intérieur du gouvernement britannique) soit impliqué dans un projet concernant des plantes dans le cadre d'un jardin public, mais dans ce cas, un certain nombre de 'détenues' doivent avoir leur propre licence pour être là.
Robson découvre qu'il possède bon nombre de ces plantes dans son propre jardin ! Il raconte à la duchesse qu'il a entendu une rumeur selon laquelle des drogues illicites sont cultivées dans le Jardin des Poisons. Elle lui désigne une collection de plants de cannabis, même si la duchesse a un point de vue très ferme sur les drogues de classe B.
Elle dit : "Certaines personnes disent que le cannabis n'est pas dangereux, mais en fait il a été génétiquement modifié maintenant et le skunk est dangereux, et quand vous fumez une dope, vous pouvez devenir psychotique. Un seul pétard suffit, c'est donc un peu la roulette russe. Mais ça peut être aussi fantastique pour les gens qui ont la sclérose en plaques, mais il ne faut pas jouer avec."
Dans le cadre de sa visite avec la duchesse, Robson lui demande comment elle parvient à faire du château d'Alnwick un domicile familial. Elle répond : "Je pense toujours que si vos valeurs et vos racines sont assez fortes, tout le reste est okay. Quand la porte est fermée, nous sommes une famille dans notre cuisine et c'est ce qui est important, et le reste c'est un travail."
L'imposant château d'Alnwick sert aussi de toile de fond pour une manifestation sportive ancestrale qui a lieu une fois par an : le match de football Shrovetide. Il y a 200 ans, les foules se rassemblaient aux portes du château, où le duc de Northumberland jetait la balle du haut des remparts pour lancer le jeu. Au son de la cornemuse, la procession traversait Lion Bridge pour rejoindre un champ appelé 'The Pastures' (Les Pâturages) où se déroulait le match. À l'origine, il avait lieu dans la ville, mais face à l'opposition des habitants au XIXe siècle, le duc a donné ce terrain pour permettre au jeu de continuer.
La tradition se perpétue aujourd'hui. Chaque année le jour de Mardi gras en Février, la Procession part des portes d'Alnwick et rejoint les Pastures pour un match haut en couleurs qui oppose les équipes des paroisses de St Michael et St Paul, et qui dure environ 2 heures en fonction du score.
Pour le tournage de la série, la rencontre a lieu en Juilet et Robson est bien sûr de la partie. Il rejoint l'équipe locale d'une quinzaine de joueurs locaux d'âges variés, dont le vétéran de 42 ans, Robson, lui, ayant dépassé les 50... Pour l'occasion, il a revêtu le mythique maillot, rayé noir et blanc de son équipe favorite, Newcastle United, et éprouve des sensations fortes en découvrant ce jeu.
Le football Shrovetide ne ressemble en rien au foot classique. C'est un sport extrême, mélange de football et de rugby avant l'arrivée des règlements, une sorte de "foot-rugby". Un nombre de joueurs illimité et hormis quelques règles de base (tu ne tueras point, tu ne dissimuleras pas le ballon,...) tous les coups sont permis ! Selon Robson c'est un 'chaos absolu' !
Côté terrain, ce n'est pas très conforme non plus : un pré de 200 yards de large (183 m), des buts de branchages couverts de feuillage, des mottes d'herbes, des bosses et des flaques d'eau et beaucoup de boue ! Un véritable défi pour les joueurs. Défi relevé pour Robson qui se donne à fond et n'hésite pas à se jeter dans l'eau glacée de l'Aln pour tenter d'attraper la balle de match. Car selon la tradition, le ballon est lancé dans le fleuve dans une ruée générale pour s'en emparer.
Robson conclut : "Le football Shrovetide est brutal, très excitant et spectaculaire. Il pourrait ne pas être aussi connu que la FA Cup ou Wimbledon, mais une fois par an, Alnwick accueille l'un des plus grands événements sportifs du Northumberland. En ce qui concerne la théâtralité de ce jeu, l'excitation, le divertissement et quelque chose qui résume l'héritage et l'histoire du Northumberland, le football Shrovetide d'Alnwick appartient à sa propre ligue. "
Le dernier chapitre de l'épisode, se déroule au mur d'Hadrien, où Robson essaie de faire de la poterie romaine avec Graham Taylor, un archéologue spécialiste de la poterie ancienne.
À propos der son voyage le long du Whin Sill, Robson déclare : "C'est vraiment l'épine dorsale du Northumberland. C'est ce qui rend le comté si accidenté, caractéristique et spectaculaire. Certains des plus célèbres monuments du Northumberland ont été construits sur ce sill – les châteaux de Dunstanburgh, Bamburgh et Lindisfarne - et pour les Romains ce fut le soubassement idéal pour construire leurs défenses."